ACF Type: wysiwyg

Marius Moulin,
commission culture de La Mêlée

ACF Type: wysiwyg

Un souvenir de Réveil Créatif chez vous ?

Oui, dans la grande salle de Nova Mêlée, je suis assis parmi les personnes du “public”. En aparté, je parle d’une idée qui m’est venue en rêve, à un ami, assis à ma gauche ; la personne assise à ma droite me dit qu’elle a entendu et serait intéressée de m’aider à la réalisation, de me prêter main forte sur la dimension plus technique de l’idée. Bref : tout ne se passe pas dans le rapport “scène-salle” dans un Réveil Créatif, et c’est entre autres ce qui fait sa force.

Votre actualité ces derniers temps ? Ces prochaines semaines ?

La commission art, culture et éducation de La Mêlée est en plein renouveau : fusion avec la commission 3D, Pixels et Co, nouveau calendrier de rendez-vous…

A titre plus personnel, je me consacre à un projet de générateur façon surréalisme informatique. Fondé sur une base de données de mots (adjectifs, verbes, noms communs…), il décline divers protocoles (algorithmes) pour générer des oracles, des koans, des définitions insolites et poétiques…

Votre antidote à la morosité ?

La musique, toutes les musiques.

Un créateur que vous aimeriez ou que vous auriez aimé rencontrer ?

Bobby McFerrin, un libérateur de voix, réinventeur du chœur, chanté, dansé, improvisé.

Sinon, ces temps-ci, Jean-Michel Jarre : non pas que j’aime tout ce qu’il a fait… Mais il a été en pointe avec ses 3-4 premiers albums, et il a été à tellement d’endroits, y compris au niveau artistique et humain ! Il parle en plus très bien de son vécu, de son travail. En un mot : ce “boomer” est à lui seul une séquence foisonnante de l’histoire artistique et culturelle française d’après-guerre.

La ministre de la culture a passé la nuit chez vous, que préparez-vous pour le petit-déjeuner ?

Je lui laisse juste un mot, une feuille sur laquelle serait écrit : “A la revoyure”. Avec un smiley.

L’œuvre qui ne vous quitte pas ?

“L’étranger” de Camus ? Sinon la démarche surréaliste, ou toute démarche qui brise les schémas pour réinventer.

Votre lieu préféré à Toulouse ces derniers mois ?

L’île du Ramier.

Votre état d’esprit en ce moment ?

Tout redevient possible, les lignes bougent.

 

Une nouvelle habitude en temps de confinement ?

Un carnet où je note mes intentions créatives, et où je suis leur avancée.

Quelle contrainte stimule votre créativité ?

Penser la “production” finie comme ouverte, de sorte que la contribution extérieure fasse partie intégrante du résultat.

Votre devise post COVID ?

La vérité est dépassée : réinventons-là.

Votre souhait pour 2021 ?

Que le “monde d’après”, dont l’espérance a été avivée par 2020, commence pleinement de trouver ses voies de réalisation.

Votre meilleur souvenir professionnel ?

Il y en a beaucoup. Peut-être la “dernière” représentation des “Soirées What You Want ?” première équipe (le succès aidant, il y en a eu d’autres !) de Thomas Lebrun. Thomas était alors artiste associé à Danse à Lille, où je travaillais (aujourd’hui, devenu “le CDC Le Gymnase”, à Roubaix). Nous avions accompagné cette création dès son origine. Elle a tourné ensuite, avec une grande réussite. Elle est revenue au bercail (au Gymnase) pour ses dernières représentations. Et nous avons fêté cela, en danse, c’était très beau.
Mais il y en a beaucoup d’autres, c’est très difficile de choisir…

Votre humeur au réveil ?

ça dépend souvent de l’impulsion initiale, comment je sors du lit : facilement, difficilement. Cela détermine une part importante de mon énergie de la matinée.

Une musique qui vous console lorsqu’il pleut ? L’air que vous sifflez volontiers lorsque le ciel se dégage ?

Jean-Sébastien Bach a ce pouvoir. Ou le baroque en général, Vivaldi… Sinon “Encantaçoes”, un album solaire, de l’artiste brésilienne Renata Rosa.

L’image qui vous colle à la rétine ?

Celle du monde, et de sa présence étincelante.

Votre héros/héroïne dans la vie réelle ? dans la fiction ?

Bobby McFerrin (voir plus haut) : un homme-monde. Son approche, très libre, très moderne, lui fait rejoindre paradoxalement les sentiers profonds de toute humanité.

Où prévoyez-vous de mourir ? et quand ?

Peut-être après-demain. J’aimerais mourir au grand air, en entendant l’eau, l’air, la lumière.

Pour vous qu’est ce qui rime avec créativité ?

Combinatoire libre, désinhibée, désentravée.

Votre dédicace pour Réveil Créatif ?

Au réveil vient le moment de noter ses rêves de la nuit. Pour nourrir de nouveaux possibles.

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